Le Deba de Mayotte « Les chants et danses deba, dérivés du dhikr, remémorent, comme le moulidi, la naissance du Prophète. Lorsque le deba se fait louange, les danseuses viennent accueillir les pèlerins à leur retour de la Mecque. Synonyme de qasîda dans les Comores, le deba est l’équivalent de «poème mystique chanté» et tire son origine du nom patronymique d’un personnage du XVème siècle: Abdurahmân ibn ‘Alî al-Dayba’ ou encore al-Dayba’î. Historien, écrivain, il est surtout connu dans l’Océan Indien comme compilateur de poèmes et auteur de mawlid qui ont été une des sources majeures de cette tradition. Rite expiatoire, gratification à Dieu ou simple accompagnement festif – lors de célébrations telles que les mariages – le deba, véritable archétype d’une société matriarcale, se pratique dans chaque village et fait régulièrement l’objet de compétitions et de joutes. Le deba relève du culte spirituel soufi mais, en tant que partie intégrante du quotidien mahorais, il constitue une occasion pour les femmes de se réunir. La joie d’être ensemble, de vibrer en harmonie, transparaît dans leurs danses. Dans un balancement ondulé du cou, un hochement de tête à l’unisson, des courbes dessinées par les mains, les nombreuses jeunes femmes, aux étoffes colorées et parures dorées, évoquent le mouvement des vagues de l’océan, leur flot calme et cyclique. Les corps oscillent donc lentement, soutenus par les percussions, tandis que les mains s’élèvent vers le ciel et convient une immensité éternelle. »
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